Relation adolescents et grands-parents, complicité entre générations

Découvrez comment ne pas creuser le fossé entre ados et grands-parents.

Où sont passés les charmants petits-enfants, amateurs de contes et de gâteaux ? Les voilà  ados, vissés à leur portable, arborant piercings et jeans taille basse, boudant les tablées familiales, espaçant leurs visites, ne répondant que par onomatopées…
Découvrez comment ne pas creuser le fossé entre ados et grands-parents.

Les petits enfants grandissent et deviennent de jeunes adolescents… Une nouvelle forme de dialogue s’installe avec les grands-parents, une nouvelle relation qui peut parfois être déstabilisante pour les papis et mamies mais qui est précieuse pour le bon équilibre des enfants.

Souvent un fossé se creuse entre les générations à l’heure de l’adolescence… et bien des grands-parents sentent grandir ce fossé entre eux et leurs petits-enfants à mesure que les années passent.

Tout cela est très normal. En effet, par nature, l’adolescence – passage obligé – est une période perturbée et perturbante pour tous!
Les jeunes changent, malgré eux, ne sachant pas trop quoi faire de ce corps envahissant et des désirs qui se bousculent en désordre, dans leur tête. S’ils se cachent, s’ils s’opposent, ce n’est pas pour nous embêter mais pour grandir en dehors de nous.

D’accord, l’adolescence n’est pas une maladie, mais comment négocier ce virage difficile ? Comment ne pas perdre le contact privilégié que vous aviez avec eux, il y a peu encore?

Un point d’ancrage dans l’histoire familiale

Les grands-parents, dépositaires de l’histoire familiale -et bien sûr de l’enfance des parents-, ont un rôle à jouer au moment où les petits-enfants aiment se retourner vers le passé, contrairement à ce que pensent la majorité des aînés.
Soit les ados n’osent pas poser de questions, soit les seniors pensent que les petites histoires d’autrefois ne /es intéressent pas. C’est tout à fait faux!
Les albums photos (que vous pouvez poser négligemment ouverts sur une table, pour attirer l’attention dans un premier temps) sont alors d’excellents prétextes à raconter l’histoire familiale, en vous délectant d’anecdotes sur les parents qui, ados, étaient aussi de « bien mauvais bougres ». Une façon intelligente de dédramatiser ce passage qu’est l’adolescence et de rassurer ces jeunes un peu perdus.
Grâce à leur expérience de la vie, les grands-parents peuvent faire preuve de tolérance et aider les ados à relativiser.

Rester à l’écoute des adolescents

Alors même que les ados entretiennent souvent des rapports hostiles avec le monde des adultes, les grands-parents occupent une place privilégiée.
Parce qu’ils sont à la fois dans la famille et en dehors du cercle parental, ils représentent des confidents attentifs.
Ce rôle s’est souvent installé dès la petite enfance, quand les petits avouaient leurs bêtises à papi et mamie à condition que ces derniers n’aillent pas rapporta’ aux parents….
Pour les ados, il est important de savoir qu’ils peuvent leur faire des confidences sans être trahis et leur demander de faire le lien, si besoin est, avec les parents.
Bon nombre d’ados recherchent auprès des adultes des réponses à leurs questions existentielles. Ils souhaitent que nous restions à leur écoute.
Entre ancrage dans l’histoire familiale et protection bienveillante, ils trouvent auprès des grands-parents cette oreille attentive, une confiance réciproque et, surtout, le sentiment d’être aimés pour eux-mêmes.
Même si les discussions peuvent sembler vaines, il est important de ne jamais cesser de dialoguer avec eux. En règle générale, les ados n’ont rien à prouver à leurs grands-parents et le dialogue est plus aisé. Tous les sujets sont bons, à commencer par eux.
Il est bon de ne pas les braquer en les prenant de front, mais de leur parler comme à des adultes. Cherchez aussi à comprendre leur univers: demandez-leur de vous expliquer leurs goûts musicaux, leur langage (argot, SMS…)…
Sachez les mettre en avant. À eux de vous apprendre quelque chose. Sur les sujets plus délicats (études, professeurs, copains…), jouez la carte de l’humour et ne prenez, en aucun cas, la place éducative des parents.
Car un jugement est dévalorisant, destructeur pour des ados fragiles. Chaque génération a besoin d’exprimer quelque chose. Ici, se joue un rôle essentiel, celui du communicant.
L’adolescence implique pour les grands-parents un changement de place face à l’enfant qui grandit : en passant de grands-parents gâteaux à des partenaires de discussion.

Grands-parents, des partenaires de discussion avec les petits-enfants ados

Cela implique de réfléchir à beaucoup de choses pour les uns comme les autres. Parler du sens de la vie, des évènements de l’actualité….
Les ados cherchent à forger leur opinion au travers des autres. C’est pour cela que les grands-parents sont importants.
En ce sens l’écrit est très important d’autant plus si la distance géographique sépare la famille, même si les ados ne répondent pas toujours à leurs grands-parents.
Il peut ainsi être bon pour un grand-parent d’envoyer des mails à ses petits enfants plutôt que des lettres…
Mais attention aussi à ne pas emprunter systématiquement le mode d’expression des ados. En ce sens, envoyer des textos ou SMS en tentant d’utiliser le langage des ados pourrait être considéré comme une intrusion dans le jardin secret de l’ado… sans compter que ce langage n’est sans doute pas le plus adapté pour développer une conversation…
Il faut savoir qu’en général, les ados attendent de leurs grands-parents qu’ils restent eux-mêmes chacun ayant son monde, son mode d’expression. L’absence de jugement et le respect de la vie de chacun est essentiel pour une relation sans équivoque.

Des activités à partager entre grands-parents et ados

N’imaginez pas que seuls comptent les copains. Avec ces derniers, les petits-enfants ont leur vie, leurs codes, avec les papis et mamies ils en auront d’autres tout aussi importants pour leur recherche d’identité.
L’idéal est de trouver des passions communes ou mieux de les faire naître. Les jeux, les sports et les diverses expressions artistiques ont un rôle fédérateur. Décidez ensemble de se mettre à un nouveau sport, se lancer des défis, des trouver des centres d’intérêt communs (musique, livres…)
Passer des moments ensemble (un film, une expo…), des parenthèses privilégiées où les ados se sentent pris en considération.
Les ados ont ainsi le sentiment d’être considérés comme des personnes à part entière, et de partager des moments qui n’appartiennent qu’à eux et à leurs grands-parents loin des parents…

One Reply to “Ados et grands-parents des liens à privilégier”

  1. Mon petit fils de 12 ans m’a vertement reproché de lui faire une bise alors qu’il était en difficultés en faisant son exercice de math. Lui très câlin habituellement. Je voulais le réconforter, je n’en ai pas dormi de la nuit.

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