Respect de la pudeur et de l’intimité des enfants

Le sens de la pudeur chez le jeune enfant, chez l’ado.

Le sens de la pudeur évolue au fil des années entre le bébé, le jeune enfant et l’adolescent. Une pudeur qui est légitime et doit être respectée.

Des enfants sont pudiques d’autres non… tout comme les adultes, les enfants ont besoin de garder leur jardin secret et certains sont plus sensibles que d’autres. Découvrons les différentes facettes du sentiment de pudeur chez les enfants et comment les aborder.

Si à deux ans, un enfant va aisément courir nu dans l’appartement et s’en réjouir, les choses évoluent souvent en grandissant avec la naissance d’un besoin d’intimité chez l’enfant.

Des corps plus ou moins nus à la télévision, dans les journaux, sur la plage… dans notre société, les enfants sont entourés de messages qui font référence au corps et au sexe.
On peut se demander spontanément si le sens de la pudeur existe encore en dépit de toutes ces images auxquelles nos jeunes enfants sont confrontés au quotidien ?

Le sentiment de pudeur au fil des ans
L’attitude de l’enfant envers son propre corps, sa propre nudité et celle des autres varie selon l’âge.
Ce changement suit généralement le développement physique, psychologique et émotionnel de l’enfant qui acquiert au fil du temps la conscience et la connaissance de son propre corps.

De 0 à 2 ans
Pour les plus petits, être nus est un réel plaisir. L’enfant se sent libre, il est à l’aise (d’autant plus qu’il est à cet âge là encore porteur de couches…).
Le bébé est bien nu, il peut bouger aisément, remuer dans tous les sens.

Une fois la marche acquise, le tout jeune enfant aimera se promener et courir nu dans la maison, dans le jardin, d’une part parce qu’il se sent bien ainsi et aussi parce qu’il a conscience d’attirer l’attention de ses parents ou de l’entourage attendri par ce spectacle !

De 2 à 4 ans
C’est vers l’âge de trois ans que la curiosité apparaît et que l’enfant prend conscience des différences entre les sexes.
Observateur, il n’est pas rare que l’enfant pose des questions sur le sexe de papa et maman, sur son propre sexe ou celui des ses frères et soeurs.

C’est aussi l’heure de l’exploration, de la découverte du monde extérieur et de son propre corps. Les enfants commencent à connaître leurs propres organes sexuels et le plaisir lié à ces zones.
Cette découverte ne doit pas être inhibée par l’entourage : une attitude trop sévère face à un enfant de 2 ou 3 ans qui se touche le sexe simplement pour voir ce que c’est, pourrait faire percevoir cet acte naturel avec un sentiment de culpabilité et d’angoisse chez l’enfant.
Expliquez à l’enfant les différences, répondez sereinement à ses éventuelles questions sans tabous.

De 4 à 7 ans
C’est la période d’ouverture de l’enfant vers le monde des autres.
C’est l’heure de la rentrée à l’école, de l’apprentissage de la collectivité, du groupe, des jeux de société, la rencontre avec des amis…
Et c’est aussi le moment des confrontations, le moment où l’enfant impose sa propre personnalité et sa façon d’être.
C’est à cet âge là que naît généralement la pudeur.
Le sentiment de pudeur a évidemment une forte connotation sociale. Il est étroitement lié au besoin de cacher aux autres une partie de soi : de son corps ou de ses émotions, de peur de montrer et d’exhiber ses faiblesses.

C’est aussi à cet âge que l’enfant commence à percevoir le mystère qui réside dans les différences anatomiques et à deviner qu’il s’agit là d’un domaine réservé aux adultes.

Après 7 ans

A partir de l’âge de 7 ans, le sens de la pudeur est totalement développé.
L’enfant sait parfaitement distinguer ce qu’il peut faire et ne pas faire, ce qui est permis par le cadre environnant et ce qui risque de déranger.
Il a appris à préserver jalousement, dans la majeure partie des cas avec succès, sa propre intimité.

L’adolescent et la pudeur
La pudeur chez l’adolescent est fréquente et s’explique par les modifications corporelles qu’il vit à cet âge là.
Une pudeur qui est plutôt associée à un mal-être du moment et qu’il convient de respecter sans se moquer et sans brusquer l’enfant ado.

Certaines ados ont en effet du mal à assumer leurs formes naissantes, d’autres les afficheront fièrement…
Dans tous les cas, l’intimité et le respect sont de rigueur.

La pudeur n’est pas de la honte

La pudeur constitue une sorte de frein qui régit les rapports sociaux et établit ce que l’on souhaite exhiber ou non.
La honte en revanche est la conséquence d’une action jugée choquante et indécente.
Elle implique une série d’inhibitions et de tabous qui n’appartiennent pas à l’enfant mais sont dictés par les adultes dans un processus d’éducation.
Souvent les enfants grandissants sont plus en proie à une honte qu’à une pudeur véritable.

4 Replies to “La pudeur chez les enfants”

  1. Salut,
    J’ai 11 ans et je ne comprend pas bien c’est quoi la pudeur. Mais, entre fille, on a le droit de se montre nue? Enfin…J’veux dire entre copine quoi…
    Et entre soeur…? C’est ça la pudeur? Si c’est que ça… Alors j’ai compris… 🙂

  2. ce jour,sur le marché public,j’ai vu un petit garcon de 15 mois se balader pieds nu avec une mini tunique sans lange ni petite culotte,donc le sisi a l’ai,.As t’on le droit d’un tel comportement de parent

  3. bonjour,
    je voudrais savoir jusqu’a quel age un pere peux prendre un bain avec sa fille? au niveau psychologique et de la loi.
    Merci de votre reponse

  4. Tout à fait d’accord avec vous pour les ados, la pudeur doit être respectée et nous ne devons pas nous moquer. Malgrès que maintenant comme vous dites, avec tous les messages, pubs de sexe c’est comme si dans la tête des gens tout le monde étaient dans le même sac, tout le monde pareil alors qu’on est tous différent au fond. Je suis entièrement d’accord, merci 🙂

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