Papa célibataire, comment ne pas renoncer au rôle d’éducateur

Garder son rôle de papa sans avoir la garde de l’enfant.

Ne voir ses enfants que deux jours par quinzaine est le lot de bon nombre de papas divorcés mais cette situation ne doit pas faire d’eux des papas trop cools.

Difficile de dire « Non » pour un papa séparé qui ne voit son ou ses enfants qu’un week-end tous les quinze jours… et pourtant le papa conserve son rôle éducatif par rapport à l’enfant et il ne doit pas y renoncer. Comment gérer au mieux la situation ?

Même si les lois évoluent, les temps changent, il s’avère que bon nombre de papas séparés de la mère de leurs enfants n’en n’ont pas la garde et ne voient que très peu leurs progénitures.

Souvent, pour ne pas décevoir les attentes des enfants, et palier aussi aux sentiments de culpabilité, les papas vivent le peu de temps qu’ils ont avec leurs enfants en se mettant à leur totale disposition.

Viennent alors les distractions en tout genre, les visites au zoo, les balades… tout ce qui peut donner le sourire aux enfants !
A cela peuvent s’associer également les cadeaux, les entraves au bon équilibre alimentaire de l’enfant, puisque que cela n’est qu’occasionnel, enfin bref, ce que nous appelons communément le statut des papas du dimanche qui de véritable pères se transforment pour le plus grand plaisir des enfants en clowns, gentil animateur, super héro…

Dans le même temps, les enfants, loin d’ignorer leur force de conviction et la fragilité de l’adulte, tendent généralement à tirer profit de la situation pour satisfaire à tous leurs désirs matériels ou autres.

C’est là que la difficulté apparaît, lorsque le papa copain doit faire preuve d’autorité…

L’importance d’être père et de le rester
Les experts de la petite enfance conseillent, tout d’abord, de conserver le plus possible une attitude semblable à celle d’un père classique, proche de celle que le papa avait avant la séparation.

Chose plus aisée si le papa avait déjà pour habitude de s’occuper du quotidien des enfants, de la préparation des repas, des bains, des devoirs et des distractions… mais chose plus complexe lorsque le papa, occupé à d’autres taches, laissait la maman prendre en charge tout, ou presque, ce qui concerne les enfants…

Le rapport père / enfants dans le cadre d’une séparation doit être fondé sur une normalité : ainsi les conflits ne doivent pas être évités sous prétexte que le week-end est court et que le papa ne voit pas ses enfants au quotidien.

Autre erreur à éviter et que souvent les papas séparés ont tendance à commettre pour se rassurer : prendre les enfants en présence d’un tiers de la famille ou autre (souvent la grand-mère !) comme pour se rassurer dans ce nouveau rôle.
Un accompagnement qui se veut rassurant pour le papa mais qui ne peut l’aider dans la consolidation de son rôle de père avec toute l’autorité et les responsabilités que cela implique. Les enfants ont par ailleurs besoin d’un rapport exclusif, tout au moins pendant les premiers mois de la nouvelle situation et souvent ne souhaitent pas partager leur papa même avec mamie.

Tout aussi importante est la considération qu’a le papa envers la maman des enfants.
Quelles que soient les circonstances, les relations conflictuelles ou non entre les ex-époux, il est important de ne pas dénigrer l’autre devant les enfants, de rester neutre et ne pas porter de jugement, de parler de la personne en termes corrects et respectueux.
Une tâche certes difficile pour l’adulte mais qui est très importante pour le bon équilibre de l’enfant.

En résumé, le principe est de ne pas changer en substance les règles d’éducation de l’enfant qui étaient en place avant la séparation, si possible en veillant à s’entendre du mieux possible avec la maman…

La réponse la plus efficace à cette situation inconfortable et injuste des papas du dimanche est sans aucun doute la garde alternée qui consiste à confier la garde des enfants sur une durée équitable et partagée aux deux parents, le plus souvent une semaine chacun en alternance.
Ce dispositif nécessite un rapprochement géographique des deux parents afin que les enfants puissent bien évidemment fréquenter le même établissement scolaire.

Au même titre que la maman, le papa peut ainsi participer à la vie quotidienne de l’enfant, à son éducation, à son accompagnement et ne plus se positionner comme un papa occasionnel.
Un accord qui dépend d’une part du bon vouloir du juge et qui ne peut être bénéfique pour les enfants que si les parents sont pleinement disposés à le faire.

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