Les enfants allergiques à certains aliments

Symptômes et manifestation des allergies alimentaires

Les allergies alimentaires touchent de plus en plus d’enfants et sont un véritable fléau. Découvrons quelles sont les allergies les plus courantes aux aliments, quels sont les symptômes et comment agir pour le bienfait des enfants.

L’Organisation Mondiale de la Santé positionne les allergies à la quatrième place des problèmes de santé publique. Les allergies alimentaires toucheraient en effet environ 5% des enfants. Faisons le point sur les allergies alimentaires et leur manifestation chez les enfants.

Quels sont les symptômes des allergies alimentaires ?

Elles peuvent se manifester par une multitude de symptômes selon les individus : eczéma, urticaire, asthme, vomissements, diarrhées, choc anaphylactique pouvant parfois conduire au décès s’il n’est pas pris en charge à temps.
Mais d’autres symptômes peuvent également être liés à certaines allergies alimentaires : constipation, irritabilité, insomnie, migraines.

Quelles sont les manifestations les plus fréquentes de l’allergie alimentaire chez l’enfant ?

L’eczéma ou dermatite atypique est la manifestation principale de l’allergie alimentaire chez l’enfant. Avant un an, l’enfant souffrant d’allergie alimentaire présente un eczéma dans 80 % des cas.
En grandissant, l’allergie alimentaire s’exprime de plus en plus rarement par la dermatite atypique. La moitié des enfants atteints d’un eczéma très sévère présenterait une allergie alimentaire. La poussée d’eczéma survient soit juste immédiatement après l’ingestion de l’aliment, soit dans un délai de 6 à 24 heures et même parfois de 48 heures chez certaines personnes.
Les poussées d’urticaires dues à une allergie alimentaire sont rares chez les enfants de moins d’un an, puis l’enfant grandissant, l’urticaire devient de plus en plus fréquente.
L’œdème de Quincke : le gonflement du visage, des lèvres ou de toute autre partie du corps, apparaît en général à partir de l’âge d’un an. Là encore, plus l’enfant grandit plus ce signe de l’allergie alimentaire est fréquent.
L’œdème laryngé : le gonflement du larynx provoque une voix étouffée, une difficulté pour respirer ou avaler et une gêne pour respirer ; dans les cas extrêmes, il peut entraîner la mort par étouffement. Ce signe de l’allergie alimentaire est peu fréquent chez les jeunes enfants jusqu’à six ans.
L’asthme : rarement observé avant trois ans, la crise d’asthme due à l’ingestion d’un aliment serait plus fréquente entre 3 et 15 ans. L’asthme est exceptionnellement la seule manifestation de l’allergie alimentaire, d’autres signes lui sont souvent associés comme un eczéma, une urticaire ou une rhinite.
Les symptômes digestifs comme les vomissements, les diarrhées ou les douleurs abdominales sont possibles.
La rhinite et la rhino-conjonctivite : le nez qui coule et se bouche, les yeux rouges qui démangent sont parfois signalés.
Le syndrome oral : en mangeant un fruit ou un légume, le palais gratte, les lèvres gonflent, la déglutition devient difficile. Ce syndrome est fréquent quand une allergie aux pollens est associée.
Le choc anaphylactique : c’est une manifestation très rare, et même exceptionnelle, de l’allergie alimentaire chez l’enfant. Elle est plus fréquente chez l’adulte. Un choc anaphylactique non traité conduit malheureusement le plus souvent au décès.

L’allergie alimentaire peut-elle être héréditaire ?

Tout pourrait se jouer avant la naissance : en effet, l’observation d’enfants sensibilisés in utero à l’arachide a révélé que les mères enceintes mangeaient de grandes quantités de cacahuètes, assises devant la télévision.
Une prédisposition génétique doit également donner lieu à une surveillance accrue : l’enfant dont les deux parents sont allergiques a une chance sur deux de développer à son tour une allergie.

Peut-on guérir d’une allergie alimentaire ?

Certaines allergies évoluent vers la guérison :

80 à 90 % des allergies au lait de vache disparaissent à l’âge adulte ;
50 % des cas d’allergies à l’œuf disparaissent à l’âge de 3 ans ;
20 % des allergies à l’arachide guérissent,
Les allergies aux poissons, crustacées et à la moutarde restent souvent fixées.

En quoi consiste la prise en charge des allergies alimentaires

La seule façon qu’ont les sujets allergiques de faire face à ces allergies alimentaires consiste à éviter de manger l’aliment qui déclenche l’allergie.
Pour le moment, il n’y a pas de désensibilisation possible aux aliments. Il est recommandé de constituer une trousse d’urgence composée de :
Un médicament corticoïde et un antihistaminique contre les démangeaisons et le gonflement des lèvres ;
Un médicament broncho-dilatateur en cas de signes respiratoires ;
Une seringue d’adrénaline injectable en cas de malaise (perte de connaissance, évanouissement,…).
Cette trousse d’urgence doit accompagner la personne allergique partout : domicile, école, crèche, lieu de travail, sorties aux restaurant.

Inutile de préciser qu’il faut absolument lire attentivement les étiquettes des aliments afin de dépister les allergènes en cause et faire extrêmement attention à la restauration.

Il est conseillé aux femmes d’allaiter leurs enfants pendant les six premiers mois en faisant attention à ce que l’enfant ne consomme pas d’aliments hautement allergènes pendant les deux ou trois premières années de sa vie.
La diversification alimentaire précoce du nourrisson est responsable de nombreuses allergies car elle met en contact une muqueuse intestinale encore immature, et qui ne joue pas bien son rôle de filtre, avec des aliments très et trop variés.
La sensibilisation alimentaire du futur bébé peut se faire durant la grossesse. Les femmes enceintes ayant un terrain allergique doivent donc éviter de consommer certains aliments : peu d’oeufs, pas d’arachide, le moins possible de fruits exotiques.

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